Les méthodes et approche en éducation canine
L’approche canine contemporaine repose sur des méthodes respectueuses du bien-être animal, basées sur les avancées en sciences comportementales. Ces méthodes visent à construire une relation harmonieuse entre le chien et son propriétaire, tout en respectant les besoins émotionnels, physiques et sociaux de l’animal.
Les méthodes à la dure ...
Tu as déjà entendu parler de ses méthodes ou certains utilisent : des cannette, le couché sportif, les colliers de torture, journaux pour ne pas se servir de leur main, des menaces, des cris, des chiens pendus au bout de leur laisse ?
Malheureusement, l’éducation canine coercitive est encore très active et proposé. Cette méthode désigne une méthode d’éducation qui repose sur l’application de contraintes physiques, la peur ou la punition pour obtenir un comportement souhaité chez un chien. Ces techniques sont souvent controversées car elles peuvent avoir des effets négatifs à court et long terme sur le bien-être et la relation entre le chien et son propriétaire.
Quel est le principe ?
Une éducation basée sur la soumission, qui s’inspire souvent d’une interprétation obsolète de la “hiérarchie de la meute”, visant à établir une dominance humaine sur le chien. L’usage de la punition et des outils comme les colliers étrangleurs, à pointes ou électriques. Les colliers étrangleurs ou électriques, par exemple, peuvent déclencher une douleur que le chien associe à un déclencheur spécifique (comme un autre chien ou un humain).
Cette éducation implique aussi des réprimandes verbales agressives, et des punitions physiques comme des secousses de laisse ou des gestes intimidants.
Et si on parlait des effets !
Les effets négatifs sur cette méthode sont nombreux , du stress jusqu’au traumatisme…
Le chien peut développer de la peur envers son propriétaire ou d’autres personnes. Mais également des problèmes de comportement comme l’agressivité ou la fuite peut s’intensifier. La relation humain/chien sera touché par ce genre de méthode. Le chien peut perdre la motivation de coopérer ou éviter toute interaction, par crainte de sanctions.
Ce n’est pas tout, il y a aussi les conséquences physiques. Les outils coercitifs peuvent causer des blessures (pression sur le cou, douleurs musculaires, etc.).
La liste des inconvénients continue encore … Les conséquences mentales sont aussi présentes, le chien peut avoir un stress chronique. La libération constante de cortisol (l’hormone du stress) peut déséquilibrer l’organisme. Résultat : le chien peut devenir plus réactif ou peureux dans des situations banales. Les peurs généralisées, le chien peut associer la peur non seulement à la situation éducative, mais aussi à l’éducateur, à son humain ou à son environnement.
Certains chiens développent des comportements d’apathie, cela se manifeste par une absence de réaction, un comportement léthargique ou un retrait social, souvent interprété à tort comme de l’obéissance.
Sur le plan physique, les colliers étrangleurs ou à pointe Blessures au cou (trachée écrasée, lésions cervicales), des problèmes de respiration. Les colliers électriques causent des brûlures ou irritations cutanées et des douleurs musculaires dues aux contractions induites. Les violences physiques : Ecchymoses, fractures, lésions internes.
Les effets indirects liés au stress : l’exposition prolongée au stress peut provoquer : troubles digestifs (diarrhées, vomissements). Affaiblissement du système immunitaire, rendant le chien plus vulnérable aux infections. Une augmentation des problèmes cardiaques.
Les troubles somatiques liés à l’anxiété : hyperactivité ou agitation excessive, des tics nerveux (léchage compulsif, grattage). Perte ou prise de poids, liée à une perturbation des habitudes alimentaires.
Les effets à long terme :
Une socialisation compromise : un chien ayant subi des méthodes coercitives peut développer des difficultés à interagir avec d’autres chiens ou humains.
Comportements stéréotypés : le stress prolongé peut conduire à des comportements répétitifs, comme tourner en rond ou mordre les objets de manière compulsive.
Diminution de l’espérance de vie : le stress chronique et ses effets sur la santé physique peuvent raccourcir la vie du chien.
Certains chiens sont plus sensibles aux effets négatifs de l’éducation coercitive :
Les chiots : leur cerveau en développement est plus impacté par les expériences stressantes.
Les chiens traumatisés ou anxieux : les méthodes coercitives aggravent leur état.
Les races sensibles : certaines races sont plus réactives au stress.
Pour résumé :
L’éducation coercitive peut entraîner des dommages profonds et durables sur la santé mentale et physique d’un chien. À l’inverse, des méthodes positives renforcent la confiance, encouragent une relation saine et respectent le bien-être de l’animal. Si des comportements indésirables persistent, il est conseillé de consulter un éducateur ou un comportementaliste utilisant des approches modernes et bienveillantes.
Pour donné un exemple concret :
Pour comparer un apprentissage chez l’humain et le chien sous la contrainte/la peur / la menace :
Pour un humain :
Imaginez qu’un étudiant se fait constamment crier dessus par un enseignant chaque fois qu’il fait une erreur en classe. Pour éviter de subir ces réprimandes, l’étudiant commence à :
- Répondre le moins possible, par peur de se tromper.
- Éviter de poser des questions, même s’il ne comprend pas, pour ne pas attirer l’attention.
- Ressentir de l’anxiété ou du stress chaque fois qu’il est en présence de cet enseignant ou dans une situation similaire.
À court terme, l’étudiant peut sembler « obéissant » ou silencieux. Mais à long terme :
- Il risque de perdre confiance en ses capacités.
- Il peut développer une peur de l’échec généralisée.
- Ses performances académiques et sa motivation à apprendre peuvent diminuer.
Pour un chien :
Un chien qui saute sur les invités est corrigé avec des cris ou des secousses violentes sur sa laisse chaque fois qu’il agit ainsi. Sous l’effet de la peur, le chien peut :
- Arrêter de sauter à court terme pour éviter la punition.
- Devenir craintif envers les invités ou même son humain.
- Montrer des signaux de stress (bâillement, oreilles en arrière, léchage de truffe).
À long terme :
- Le chien peut éviter complètement les invités ou adopter d’autres comportements problématiques (aboiements excessifs, grognements).
- Il peut associer la douleur ou la peur à la présence des humains en général, et développer des réactions agressives ou un retrait social.
- Son bien-être global est affecté, avec une augmentation du stress et des troubles comportementaux.
Que ce soit pour les humains ou les chiens, l’apprentissage basé sur la peur peut donner des résultats superficiels à court terme, mais au prix d’un impact négatif sur le bien-être émotionnel et les relations. Dans les deux cas, la peur entrave la capacité d’apprendre de manière constructive et limite la coopération volontaire. À l’inverse, un apprentissage basé sur la compréhension et le renforcement positif favorise des résultats durables et une meilleure qualité de vie.
L'approche bienveillante
Parlons maintenant une éducation qui se développe petit à petit qui est sur la bienveillance autant pour le chien que pour l’humain … L’approche éthologique et bienveillante. Dans l’éducation canine, elle présente de nombreux avantages, tant pour le chien que pour son propriétaire. Cette méthode, qui repose sur une compréhension approfondie du comportement naturel des chiens et sur le respect de leur bien-être, est à la fois efficace et enrichissante pour la relation humain-chien.
Respect des besoins naturels du chien
La compréhension du langage canin : l’éthologie permet à l’éducateur de décoder les signaux corporels et les comportements naturels du chien (signaux d’apaisement, posture, vocalisations).
Le respect des instincts : en tenant compte des besoins spécifiques liés à la race, au tempérament et à l’âge, cette approche prévient les frustrations liées à une mauvaise gestion des instincts naturels (besoin de courir, flairer, interagir avec d’autres chiens, etc.).
Le bien-être émotionnel et mental du chien
Absence de coercition : les méthodes bienveillantes évitent la peur, le stress et l’anxiété, favorisant un chien plus confiant et équilibré.
Le renforcement positif : en récompensant les bons comportements, l’apprentissage devient une expérience agréable pour le chien, ce qui stimule sa motivation et sa capacité à apprendre.
La réduction des comportements problématiques : plutôt que de punir les comportements indésirables, l’éducateur identifie et adresse leurs causes profondes (stress, ennui, besoins insatisfaits).
Le renforcement du lien humain-chien
La confiance mutuelle : une approche bienveillante construit une relation basée sur la confiance et la coopération, et non sur la peur ou la domination.
La communication améliorée : en apprenant à comprendre les signaux et les besoins du chien, le propriétaire devient un partenaire fiable et prévisible.
La relation harmonieuse : un chien qui se sent compris et respecté est plus enclin à collaborer volontairement.
Pour un apprentissage efficace et durable. Les méthodes bienveillantes favorisent un apprentissage par la répétition positive, ce qui ancre durablement les comportements.
Moins de résistance : en évitant le stress et la contrainte, le chien est plus disposé à expérimenter et à répéter les comportements souhaités.
Flexibilité : le chien devient plus apte à généraliser ses apprentissages à différents contextes (par exemple, écouté aux demandes à la maison comme en extérieur).
Une approche pour prévenir les troubles comportementaux
Une approche éthologique identifie les signaux précoces de stress ou de mal-être, permettant d’intervenir avant que des comportements problématiques ne s’installent.
Le respect du rythme du chien : en respectant les capacités d’apprentissage et les limites individuelles de chaque chien, cette méthode réduit les risques de frustration ou d’échec.
La réhabilitation possible : les chiens ayant vécu des expériences traumatiques ou des méthodes coercitives peuvent retrouver confiance grâce à une approche bienveillante.
Une approche individualisée : l’éducateur adapte les techniques en fonction des spécificités du chien (race, tempérament, âge, expériences passées).
Qui convient à tous les chiens : cette approche peut être appliquée avec succès aussi bien aux chiots qu’aux chiens adultes ou aux chiens traumatisés.
Apprentissage pour l’humain : l’humain du chien apprend à mieux comprendre et gérer son chien, ce qui augmente sa confiance en lui et en ses compétences.
Une relation apaisée : un chien équilibré et coopératif réduit le stress de l’humain, qui profite davantage des interactions avec son animal.
Transmission de valeurs : une approche respectueuse favorise une attitude générale de bienveillance et d’empathie, bénéfique dans d’autres aspects de la vie.
Pour résumé ...
L’approche éthologique et bienveillante offre des avantages à la fois pour le bien-être du chien et pour la qualité de la relation humain-chien. Elle favorise un apprentissage efficace et durable, tout en respectant les besoins physiques et émotionnels de l’animal. Ce type d’éducation contribue à une vie plus harmonieuse et équilibrée, en plaçant le respect et la compréhension mutuelle au cœur de l’interaction.